Îlots de chaleur urbains : diminuer la température jusqu’à 10 degrés Celsius en ville devient possible avec namR.

Forte de son expertise au service de la transition écologique, namR, société française spécialisée dans la mise à disposition de données géolocalisées à l’adresse de tous les actifs immobiliers du territoire, identifie les Îlots de Chaleur Urbains (ICU) et propose des pistes de solutions pour réduire leurs effets afin d’accompagner au mieux les territoires. 

Alors que la ville du futur continue de se dessiner de jour en jour, une attention particulière est mise sur l’écologie qui prend de plus en plus d’ampleur dans les politiques urbaines. Cela passe notamment par la végétalisation des villes, mais également  par l’identification des Îlots de Chaleur Urbains (ICU) qui se caractérisent par une augmentation de la température ressentie en ville par rapport à  la campagne.

En effet, les jours de vagues de chaleur sont en forte hausse et ont été multipliés par 9 entre 1987 et 2022. Cette hausse de la fréquence des épisodes de chaleur se cumule aux prédictions du GIEC qui indiquent que les pics de chaleur pourraient atteindre jusqu’à 50°C dans un avenir proche, même pour nos latitudes. Cela vient confirmer le fait qu’en plus d’être plus longues, les vagues de chaleur seront également plus intenses. 

Les îlots de chaleur urbains sont principalement liés à :

  • la morphologie urbaine : l’agencement de la ville qui se caractérise par la densité du bâtiment, la hauteur des bâtiments, l’orientation des rues favorable ou non à la bonne circulation de l’air, etc.
  • le niveau de végétalisation: les parcs, arbres, pelouses, parking végétalisés, … qui grâce à l’évapotranspiration permettent d’avoir un air plus respirable et de faire baisser la température
  • l’albédo des différentes surfaces qui correspond à la part de rayonnement qui va être renvoyée et donc ne servira pas à chauffer la surface.
  • L’activité humaine : les activités industrielles, les moteurs thermiques, etc. émettent de la chaleur et contribuent à l’effet d’ICU.

Par ailleurs, le phénomène d’îlot de chaleur urbain atteint son maximum la nuit car les matériaux de construction présents dans les villes relâchent pendant la nuit l’énergie thermique accumulée la journée. Ils peuvent conduire à une augmentation de quelques degrés, jusqu’à 10°C de la température ressentie entre la ville et la campagne.

Tous ces éléments cumulés peuvent avoir des conséquences plus ou moins graves comme la surconsommation énergétique et le vieillissement des matériaux pour les bâtiments, la baisse de l’activité économique, l’altération de la qualité de l’air et de la biodiversité ainsi que des conséquences néfastes sur la santé de la population.

 

Alors comment les collectivités peuvent-elles commencer à s’emparer de cet enjeu écologique ? 

 

Établir un diagnostic de la présence d’ICU au sein de leur territoire

Grâce à une analyse complète des inducteurs associés à la valeur de température ressentie tels que la densité du bâti, le pourcentage de canopée ou de zones d’eau, l’albédo des différentes surfaces, une collectivité va comprendre les raisons de la présence d’îlots de chaleurs urbains au sein de son territoire. Elle pourra même investiguer sur l’intensité de ces derniers grâce à des modèles statistiques et physiques se basant sur des données caractérisant les bâtiments et l’occupation des sols.

Identifier les pistes de solutions les plus pertinentes 

Une fois le diagnostic effectué, elle pourra investiguer sur les solutions les plus adaptées à son territoire et dont les impacts sur la température ressentie seraient observables.

Quelques exemples de leviers activables et pertinents pour une collectivité :

Créer des îlots végétaux en ville

Ces derniers peuvent abaisser la température des rues de 0,5 à 2° C.

Utiliser des revêtements de sol à fort albédo.

Ces revêtements ont la particularité de peu stocker la chaleur diminuant la température ressentie.

Opter pour des revêtements réflectifs de toits.

Des recherches constatent une baisse de 30°C sur les toits et une diminution de 3 à 7 degrés à l’intérieur des bâtiments (1), avec la possibilité de réaliser jusqu’à 30 % d’économie d’énergie. 

Au-delà de ces leviers, préserver le végétal déjà existant au sein de l’espace urbain constitue le meilleur atout des villes pour limiter le développement des îlots de chaleur urbains

Avec la planification écologique, la nécessité d’adapter nos villes au climat futur n’a jamais été aussi forte. Cela passe tout d’abord par identifier les îlots de chaleur urbains puis par mettre en place un plan d’action pour les réduire. Des collectivités comme Aix-en-Provence, Troyes ou encore Bayonne (3) ont déjà commencé ce travail d’identification.déclare Chloé Clair, CEO de namR. 

Parmi les acteurs les plus engagés sur le sujet, le Grand Lyon a déjà commencé à agir afin de réduire ses îlots de chaleur en utilisant un revêtement à fort albédo sur la place et en implémentant des îlots végétalisés.

 

ilot de chaleur urbain namR

Exemple d’une place lyonnaise où l’aménagement a permis de faire baisser de 9% le score ICU (2).

“En parallèle, tout un écosystème d’aides est en train de se mettre en place pour accompagner les territoires dans cette démarche de lutte contre les îlots de chaleur urbains. Preuve des avancées concrètes, le gouvernement a annoncé le 14 juin dernier un programme de renaturation urbaine de 500 millions d’euros afin d’accompagner les projets des collectivités”, souligne Chloé Clair.

Méthodologie : Les données d’intensité d’ICU sont calculées grâce à des modèles statistiques et physiques en se basant sur des données namR caractérisant les bâtiments et l’occupation des sols.