En mars 2018, Cédric Villani remettait son rapport “Donner un sens à l’intelligence artificielle : pour une stratégie nationale et européenne”. namR a été auditionnée et ses apports ont été intégrés à la partie “L’intelligence artificielle au service de la transition écologique”. Quel exemple plus parlant que la plateforme tRees développée par namR pour illustrer cette thématique !

L’intelligence artificielle en quelques mots

L’intelligence artificielle ambitionne de reproduire les processus cognitifs complexes des êtres humains. En ce sens, elle rassemble les apports de différentes disciplines (neurosciences, psychologie cognitive, mathématiques, informatique, langues vivantes…) en un vaste champ de recherches.
Les applications de l’intelligence artificielle sont nombreuses. Elles peuvent concerner la transition énergétique, la mobilité, la santé, la défense, la sécurité… 
Mais celles qui intéressent particulièrement les équipes de namR concernent les transitions de demain, et les secteurs qui auront besoin de transformation (énergie, économie, mobilité, urbanisme, assurance, finance…). 
Détecter le potentiel d’installation de panneaux photovoltaïques, identifier et quantifier les surfaces végétalisées font partie des réponses que nous apportons aux enjeux contemporains soulevés par le réchauffement climatique.
Depuis 2019, année de la sélection du programme tRees par le Ministère de la Transition écologique, namR s’évertue à développer une solution ayant pour objectif de massifier les travaux de rénovation énergétiques des bâtiments éducatifs. 

Quelle est la réponse qu’apporte tRees à la transition écologique ?

Pour Cédric Villani, “l’intelligence artificielle doit s’intégrer aux initiatives émergentes dans le cadre de l’Accord climat et du Pacte mondial pour l’environnement”.
Optimiser l’efficacité énergétique du bâti est la pierre angulaire pour espérer amoindrir l’impact des activités humaines sur le climat. La plateforme tRees développée par namR est un outil d’aide à la décision qui va permettre à ses bénéficiaires d’accélérer le mouvement de la rénovation énergétique des bâtiments.
Le bâtiment concentre à lui seul 44 % de la consommation d’énergie du pays. Pour agir efficacement, il s’agira de rendre les bâtiments plus sobres sur le plan énergétique. L’isolation, le chauffage, la climatisation… doivent devenir plus performants. Pour cela, il faudra construire des logements efficients et rénover le parc du bâti. Les deux tiers du parc existant datent d’avant 1975, ils n’intègrent donc pas de norme environnementale.

La matière première de l’intelligence artificielle de la plateforme tRees de namR : les données contextuelles géolocalisées

Pour construire ses solutions, namR collecte, nettoie et traite les données ouvertes issues de différentes sources. La libre mise à disposition des données relatives au bâti est de ce fait essentielle. Le rapport de Cédric Villani appuie ce propos :
“ Le développement d’une intelligence artificielle verte n’est possible qu’à condition de libérer la donnée écologique. Pour développer des solutions d’intelligence artificielle au service de la transition écologique, il est ainsi primordial de mettre à la disposition de tous, chercheurs et entreprises européennes, et rapidement, à horizon 2019, les données publiques disponibles : météorologiques, agricoles, de transports, d’énergie, de biodiversité, de climat, de déchets, cadastrales, de diagnostic de performance énergétique…”.
Il regrette – et namR aussi – que certaines données qui permettrait d’accélérer la transition ne soient pas libres d’accès :
“Les données, au cœur du développement de l’intelligence artificielle, bénéficient aujourd’hui souvent à une poignée de très grands acteurs, qui tendent à enfermer les capacités d’innovation dans les limites de leurs entreprises toujours plus puissantes”.
Citant le projet OpenSolarMap, il salue l’usage qui peut être fait des données à disposition des acteurs de l’intelligence artificielle :
“la valeur présente dans les bases de données les plus traditionnelles peut être immense. Il faut pour cela faire levier sur l’ensemble des données publiques s’intéressant à nos territoires, nos habitations, nos consommations énergétiques, etc. afin de développer des solutions d’intelligence artificielle au service de la transition écologique.”
En alliant l’expertise de namR à ses aspirations écologiques, tRees est la réponse parfaite aux vœux de Cédric Villani. Cela dit, notre plateforme devrait pouvoir se répliquer à des destinations autres que les établissements éducatifs, ou se globaliser géographiquement. Il devient urgent de mobiliser la donnée pouvant servir la transition écologique.