L’édition du rapport Bothorel a été permis par la mission confiée par le Premier ministre Jean Castex à Éric Bothorel, député des Côtes-d’Armor. Ce rapport “Pour une politique publique de la donnée” a notamment permis de dresser un état des lieux des enjeux, d’identifier les limites actuelles et les besoins pour la mise en œuvre d’une politique publique des données efficace et fédératrice. Le rapport émet également 37 recommandations pour fluidifier l’action publique

Un constat, il est urgent d’agir

À l’origine de la mission Bothorel, il y a ce constat : l’ouverture des données fait l’objet d’un débat alors qu’il faudrait axer les réflexions sur les méthodes à développer pour lutter contre l’inertie qui régit l’innovation actuellement.
En effet, des transformations sont à mener pour réformer en profondeur l’écosystème des données. Les crises sanitaire et économique actuelles et le résultat du Grand Débat National ont pourtant révélé un besoin conséquent de connaissances et d’innovations à mener.
namR a déjà relevé cette problématique et a été auditionnée à ce propos par Cédric Villani pour la rédaction du rapport Donner un sens à l’intelligence artificielle : pour une stratégie nationale et européenne. En effet, nos cas d’usage utilisent exclusivement des données ouvertes et non personnelles pour construire nos solutions. Celles-ci œuvrent en faveur d’une massification de la rénovation énergétique des bâtiments notamment, la qualification du bâti de manière générale. Il devient urgent d’ouvrir massivement les données pour que des acteurs de la transition tels que nous puissent aider aux transformations profondes attendues par la société.
La mission à l’origine du rapport Bothorel ambitionne de proposer des réformes pour favoriser un passage à l’action sous un an. L’autre constat qu’il fait, c’est le potentiel immense que porte notre pays en termes d’innovation et d’avance sur la politique des données et des codes sources
En d’autres termes : pour une transformation efficace, nous avons la législation et le potentiel en notre faveur, alors agissons !
Cette urgence à agir est bien traduite dans ce rapport qui propose un état des lieux, une ligne de conduite, et liste les ingrédients dont nous disposons pour concrétiser la transformation

“le potentiel de connaissance et d’innovation est immense”

En effet, les exemples de la capacité de l’écosystème français de l’intelligence artificielle à transformer le paysage ne manquent pas. D’autre part, ce n’est pas la première fois que la nécessité de l’ouverture des données est évoquée. L’ouvrage “L’Intelligence Artificielle en action”, les apports de Cédric Villani, les initiatives de rayonnement des acteurs de l’intelligence artificielle… les témoignages sont nombreux. 
Lorsque l’on s’intéresse à l’écosystème de l’intelligence artificielle, on arrive rapidement à leurs têtes d’affiche. namR a souvent eu l’occasion de s’exprimer lors de rencontres dédiées aux experts de l’intelligence artificielle : AI for Finance, NeurIPS, France Digitale Day, Big Data Paris… À la lumière de ces nombreuses rencontres, le potentiel est effectivement immense et le leitmotiv simple : des données facilement accessibles permettraient des avancées conséquentes.
Le rapport Bothorel assoit une nouvelle fois cette nécessité d’ouvrir les données et d’encadrer cette ouverture.
Agir pour l’ouverture des données et des codes sources revêt plusieurs enjeux : politique, démocratique, scientifique et économique : 

  • politique, pour enrichir le débat et restaurer la confiance dans l’action publique
  • démocratique, pour permettre aux citoyens de partager leurs données avec le service public pour améliorer ce dernier (avec leur consentement plein et entier) ;
  • scientifique, car la donnée est la matière première d’une connaissance fine des enjeux de la recherche (qu’elle soit médicale ou d’un autre domaine) ;
  • économique, car le traitement de la donnée est aussi créateur de services et d’emplois.

Pour que la donnée enrichisse les actions publiques, il est nécessaire de diffuser la culture de cet écosystème pour amoindrir les craintes que le partage peut inspirer. Le rapport évoque en effet une peur de l’ouverture des données sur laquelle il est nécessaire d’agir.

namR, cas d’usage conciliant innovation et protection des droits fondamentaux

Nous avons eu l’honneur d’être la seule entreprise privée à être citée dans le rapport Bothorel
Chez namR, nous avons saisi l’opportunité d’utiliser les données ouvertes depuis 2017, et développons des outils pour les exploiter au mieux depuis nos débuts. Nous cherchons à construire une représentation numérique du monde physique (jumeau numérique) pour servir différents objectifs. 
Le rapport Bothorel cite notamment notre application qui vise à, dans l’idéal, solariser tous les toits de France. Cette ambition n’est possible qu’en combinant une connaissance des règles métier, des algorithmes puissants et… une exploitation facilitée de données ouvertes
Grâce aux données ouvertes que nous avons pu exploiter et les partenariats noués avec des institutions telles que l’École polytechnique, le Cerema, le Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD) ou l’Institut Louis Bachelier, nous sommes en mesure de favoriser des économies d’échelle pour les travaux de rénovation énergétique, et de mettre entre les mains des décideurs les informations essentielles – coûteuses par un autre biais- pour massifier les opérations en ce sens.
namR est convaincue qu’une ouverture des données permettra, quel qu’en soit l’exploitant, d’accélérer les politiques publiques. Qu’elles soient menées pour servir l’économie, la recherche ou tout autre aspect du développement durable, il est essentiel de permettre aux professionnels de la donnée de travailler efficacement.
Retrouvez le rapport complet “Pour une politique publique de la donnée” en suivant ce lien.
 
par Amandine Rey
amandiner@namr.com